15 février 2010

ACTA

ACTA

Depuis le printemps 2008, L'Union européenne, les États-Unis, le Japon, le Canada, la Corée du Sud, l'Australie ainsi qu'un certain nombre d'autres pays négocient secrètement un accord commercial destiné à lutter contre la contrefaçon (Anti-Counterfeinting Trade Agreement). Suite à des fuites de documents confidentiels, il apparaît clairement que l'un des buts principaux de ce traité est de forcer les pays signataires à mettre en place des mesures de répression de partage d'œuvre sur Internet sous la forme de “riposte graduée” et de filtrage du Net.

Alors que d'importants débats ont lieu sur la nécessité d'adapter le droit d'auteur à l'ère numérique, ce traité cherche à contourner les processus démocratiques afin d'imposer, par la généralisation de mesures répressives, un régime juridique fondamentalement dépassé.

En savoir plus sur les dispositions actuellement négociées relatives à Internet.

Dossier

Chine : Les vrais motifs de la croisade anti-corruption de Bo Xilai

publié par John Kennedy

2010-02-07 @ 17:15 EST

Traduit par Rougemer

Cet article a été publié sur Global Voices en anglais le 24 septembre 2009. Il complète la couverture des procès pour corruption en cours en Chine.

[Les liens sont en anglais ou en chinois] Les résultats de la croisade anti-corruption lancée sur la municipalité de Chongqing (Chine centrale) ont montré l'efficacité de cette opération ; ils ont aussi fait beaucoup pour la cote de popularité de Bo Xilai ( 薄熙来 ), le cadre supérieur du PCC (Parti Communiste Chinois) qui l'a initiée. Cependant, à cet égard, des questions sur son rôle et ses motivations ont été soulevées par différents internautes.
Des questions ont été posées comme celle par exemple du rôle de la “double réglementation” de l'inspection disciplinaire du PCC (双重领导纪律检查), qui a entrainé la mort d'un fonctionnaire de police de haut niveau considéré comme suspect.

Le système d'inspection disciplinaire (纪律检查) est un rouage essentiel de l'appareil politique interne du PCC. Les institutions engagées dans l'inspection ont le pouvoir de décision et de contrôle politique. Elles ont une position stratégique dans la lutte contre la corruption menée par le Parti aujourd'hui. De plus, quelles sont les vraies motivations de Bo Xilai et de sa croisade ? Un engagement vers la transparence et l'établissement d'un État de droit, ou bien des ambitions politiques et un œil sur la première place dans l'échelon politique ? Et encore : comment prouver que le PCC veut vraiment mettre un terme à la corruption alors qu'il est le premier à en profiter ?
Des réactions sur les blogs ont été plutôt complaisantes, comme celle publiée sur Sina.com.cn par Zhang Xiaofeng ( 张晓峰 ) le 20 septembre 2009, où l'auteur soutient la démarche de Bo Xilai et souhaite à l'avenir des actions encore plus musclées contre la corruption.

黑恶势力的发展,不仅威胁到人民群众的生命、财产安全,而且影响到全面小康社会和和谐社会建设;不仅影响到党在人民心目中的形象,而且任其发展下去,将危及共产党的执政地位。
薄熙来在重庆发动的打黑除恶斗争,表现了他对党和国家长治久安的高度的责任感,表现了他清正廉洁、执政为民的公仆心,表现了他疾恶如仇、无私无畏的英雄气概。深得党心,深得民心。
尽管有些人对薄熙来打黑扫恶行动,有这样那样的议论,但绝大多数的人民群众并不以为然。一个领导干部不管他有什么样的追求,只要他真心实意地“弯下腰来为 人民扛活”,只要他真心实意为人民谋福祉,他就是好官,就会得到人民群众衷心的爱戴,衷心的拥护。愿中国所有的官,为官当如薄熙来!

La progression des forces du mal ne menace pas uniquement les conditions d'existence du peuple et la sécurité de ses biens, mais elle menace l'établissement d'une société harmonieuse et prospère. Ces forces n'altèrent pas seulement l'image du Parti dans l'esprit et l'opinion du peuple, mais elles risquent, si elles demeurent incontrôlables, de mettre en péril le pouvoir du Parti communiste.
Bien que les avis soient partagés sur la croisade anti-corruption menée par Bo Xilai, la plupart des gens n'ont aucune objection. Peu importe les ambitions qu'un cadre de haut niveau du parti peut avoir, tant qu'il a cette volonté de “relever ses manches” pour servir le peuple, et tant qu'il garde toujours à l'esprit le bien-être de ce dernier, il sera alors considéré comme un bon dirigeant et gagnera le soutien et l'estime du peuple. Si seulement tous les cadres pouvaient être comme Bo Xilai !

On peut voir clairement que s'en prendre aux technocrates de haut niveau ne suffit pas. Ceux qui ont été épinglés en 2009 vont du petit fonctionnaire au cadre dirigeant des divers organes juridiques chinois. Voici ce qu'écrivait le 20 septembre 2009 le blogueur Safeocean sur sohu.com :

过去,一些领导在谈论自己防区内的反腐倡廉成效时,总是说廉政建设大方向是好的,腐败分子只是“极个别”,而普通民众眼里 却有截然不同的印象。重庆此次对腐败分子给予暴风骤雨般的打击,也告诉国家反腐败部门一个令人失望的现实,那就是中国腐败现象已经十分严重了,绝对不是 “极个别”的问题。
重庆此次“打黑”也好,“肃贪”也罢,挖出了如此多的贪官,就是硬道理。 “打黑”行动让众多腐败的党员干部落马,不但没有给党抹黑,反而因为凸显出党中央的反腐决心,而给党增了光、添了彩,也算是为“建国六十周年”献上了一份大礼。
对于重庆市此次“打黑除恶”行动,全国各地的网民都期待,自己的城市何时也能效仿重庆?

Par le passé, certains dirigeants, quand ils discutaient des efforts dispensés et des résultats des campagnes d'épuration de la corruption menées dans leur juridiction régionale, finissaient par dire que la direction choisie était dans l'ensemble toujours la meilleure. Qu'en fait, il n'y avait que très peu de cadres corrompus, même si le citoyen moyen pensait le contraire. Avec cette attaque agressive contre la corruption à Chongqing, on s'est aperçut que les divers départements nationaux anti-corruption ont été plutôt un leurre bien décevant, qu'en réalité le niveau de corruption en Chine est extrêmement élevé, et qu'il n'est pas du tout une affaire de “quelques uns”. Peu importe si à Chongqing il s'agit simplement de sévir contre la pratique des pots de vin ou bien d'engager un vrai combat contre la corruption. Les actions de quelques cadres corrompus ont ainsi pu être découvertes et c'est cela qui est important. De plus, avec tous ces cadres et fonctionnaires corrompus membres du Parti qui ont été arrêtés lors de cette opération, cela n'a en aucun cas souillé la réputation du Parti communiste. Au contraire, cela a montré la volonté sans faille du Parti de lutter contre la corruption. Cela a permis de rendre crédible à nouveau la promesse du Parti. Et vous pouvez même dire que c'était un cadeau inimaginable qui a été offert au Parti pour fêter les 60 ans de la fondation de la République populaire de Chine.

Une fois informés de ce qui s'est passé à Chongqing, de nombreux internautes dans tout le pays n'ont espéré qu'une chose : que leur propre ville suive l'exemple initié par Chongqing.

Avec tout le mal que vous vous donnez, Secrétaire Bo !

La photo ci-dessus, prise récemment à Chongqing, a été sauvegardée par Wang Pei, un internaute chinois connu, avant d'être ‘harmonisée”, c'est à dire censurée ou modifiée par la censure . Elle était perçue par beaucoup comme un retour aux manifestations de culte de la personnalité, à l'époque de la révolution culturelle, où on idolâtrait à l'excès une personnalité. (Si on agrandit la photo ci-dessus, on peut lire les 6 caractères chinois au dessus des immeubles de la ville qui longent le fleuve Changjiang ou Yangtze (长江), et dont le sens est : “Merci pour le mal que vous vous donnez, secrétaire Bo” - 薄书记辛苦了。NDT).

La campagne menée par Bo Xilai en 2009 confirme ce genre de comportements : les habitants de Chongqing ont été conviés à chanter des chansons socialistes ; les téléphones portables ont été utilisés pour diffuser des messages de propagande maoïste ( 红色短信 ). Ce qui fait dire à Lian Yue ( 连岳 ) sur Twitter :

重庆这么容易就发起一次小型文革,这是全体中国人的悲哀。

C'est facile pour Chongqing de lancer une mini révolution culturelle. Mais pour tous les Chinois, c'est une vraie tragédie.

L'internaute Taoge a publié une note sur Google Sidewiki commentant l'article publié sur le site chinois Ifeng.com à propos du retour en grâce des chansons socialistes initié par Bo Xilai (Titre de l'article : “Bo Xilai participe au concours de la meilleure chanson, mais ce n'est pas tout ! Il invite tout le monde ici présent à chanter des chants révolutionnaires“)

-薄熙来出席金钟奖意犹未尽 提议全场观众唱红歌
这家伙 脑壳有毛病
为了争夺权力 无所不用其极
当然,某些人为了保住权力,也是一丘之貉。

Dans la tête de ce gars-là, il y a quelque chose qui ne fonctionne pas
Pour arriver au sommet du pouvoir, il serait prêt à tout.
Après tout, qui se ressemble s'assemble, pour ceux qui veulent conserver le pouvoir.

Est-ce qu'enfreindre la loi pour faire respecter une autre loi et éradiquer la corruption peut se justifier ?
Sur son blog hébergé sur le site hi.baidu.com, Wang Ce ( 王策【凯迪网络】 “打黑除恶 不能伤害法治” ) s'exprimait ainsi le 21 septembre 2009 :

有法不依,没有法治精神,没有反腐治贪的长效机制,搞一百次“文革”、一百次“打黑除恶风暴”,其结局都只能是越打越黑、越反越腐。谁能保证今天铁面无私的反腐英雄,明天不会在不受约束的权力腐蚀下走上前任的老路?
中国人有一个“重道轻器”的恶劣习惯,提到反贪惩腐就在“正义与真理”的大道理上绕弯子,没有人肯鞠躬俯首,像英国人那样简捷严谨地遵循法治原则解决问题。所以说地痞流氓不可怕,贪官恶吏也不可怕,可怕的是我们从上到下对规则的蔑视。

Il n'y a pas d'applications concrètes des lois existantes, il n'y a pas de prise de conscience menant au respect de la loi, il n'y pas de stratégie planifiée efficacement sur le long terme pour combattre la corruption. Au lieu de cela, nous avons droit à un spectacle cent fois joué de la “révolution culturelle” un jour, puis un autre jour au spectacle cent fois joué de la “tempête répressive anti-corruption pour éradiquer le mal”. Résultat des courses : plus on frappe, plus ça devient clair comme du jus de boudin, plus on s'oppose et plus ça pue. Qui peut garantir que ceux qui s'opposent à la corruption tels des héros impartiaux et justes aujourd'hui, et parce qu'armés d'un pouvoir sans limite, ne seront pas demain de serviles héritiers corrompus suivant le chemin de leurs prédécesseurs ? Les Chinois ont longtemps entretenu la mauvaise habitude d'accorder de l'importance à ce qui brille à la surface du pouvoir et de négliger la valeur réelle de l'instrument du pouvoir (le droit). Lorsqu'on parle du combat contre la corruption, les principes tels “rigueur et vérité” n'existent en fait que pour amuser la galerie, car personne ne fait preuve de bonne volonté pour baisser la tête et se soumettre directement aux exigences du droit pour régler des vrais problèmes, comme le font les Anglais par ailleurs. Les voyous de quartiers ou les fonctionnaires corrompus ne sont pas ceux dont ils faut avoir peur. Ce dont il faut avoir peur à tous les niveaux, c'est de notre propre mépris des règles.

Avec plus de 2000 personnes arrêtées en deux ans, jusqu'où va aller Bo Xilai dans son combat contre la corruption ? Sans doute jusqu'en 2012, selon le blogueur Beijing Calling, dans son billet en anglais ‘Yet to be Crowned' (Qui sera couronné ?) :

Cependant, la concurrence est serrée entre ceux qui visent le poste de chef d'État. Par exemple, entre le Premier-ministre adjoint Li Keqiang, soutenu par l'actuel président Hu Jintao, et Bo Xilai, actuellement chef du Parti à Chongqing, qui a récemment tenté de démembrer les gangs de fonctionnaires corrompus.
Bo et Xi sont en quelque sorte les “dauphins”, le père de chacun a été un héros de la prise de pouvoir du PCC en Chine en 1949. Xi a toujours la faveur de l'ancien président Jiang Zemin, qui semble encore tenir les manettes du pouvoir en coulisses.
[…]

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Danse avec les drones

samedi 6 février 2010, par Philippe Leymarie

« Pour la première fois, l’US Air force va former cette année plus d’opérateurs de drones que de pilotes de chasse », reconnaît le général Norton A. Schwartz, chef d’état-major de l’armée de l’air américaine. Et, dans le budget 2010-11 de la défense, 2,7 milliards de dollars sont provisionnés pour assurer un doublement du nombre des drones militaires...

Dans un papier au titre inspiré — « Obama dances with the drones » — Stewen Wassman expliquait, dès avril 2009, que le président Barack Obama avait décidé d’intensifier les raids punitifs sur les zones tribales du nord-ouest du Pakistan, quelles qu’en soient les retombées politiques, pour tenter de décapiter le commandement de la mouvance Al Qaida et de ses alliés talibans.

Depuis, une noria de drones vole au dessus de « l’Afpak ». Et, ces dernières semaines, les dépêches se sont emballées : « Au Pakistan, la guerre secrète américaine au dessus des zones tribales… Nouvelle frappe meurtrière de drones… Intensification des tirs de missiles... ». Une des plus récentes, le 3 février dernier, relatait une attaque massive, les drones opérant pour la première fois « en meute » : « Des témoins et des responsables administratifs ou militaires disent avoir compté jusqu’à dix de ces appareils sans pilote et l’explosion d’au moins dix-huit missiles, dans cette attaque concentrée près d’une heure durant sur des grottes et des camps d’entraînement d’insurgés dans les environs de Dattakhel, une zone extrêmement reculée et montagneuse du district tribal du Waziristan du Nord, frontalier avec l’Afghanistan ».

Dans la clandestinité

C’est la CIA, l’agence de services secrets, qui gère dans la clandestinité les frappes de drones visant des talibans et Al-Qaida au dessus du Pakistan. L’existence de ce programme n’est pas reconnue officiellement par l’administration américaine, qui donne seulement les noms des quelques chefs rebelles présumés éliminés. Récemment, Paul Gimigliano, porte-parole de la CIA, s’est à nouveau refusé à commenter ces raids de drones, se contentant d’indiquer que « les opérations de contre-terrorisme de l’Agence — légales, offensives, ciblées et efficaces — se poursuivraient sans marquer de pause ».

Des sources proches de la direction de la CIA ont démenti que l’intensification des frappes ces dernières semaines soit une « vengeance », après l’attentat qui a partiellement détruit fin décembre la base secrète « Chapman » de la CIA, à Khost, provoquant la mort de plusieurs cadres de l’agence impliqués dans la programmation de ces raids de drones. Leur efficacité est cependant discutée : selon une évaluation très approximative, la petite centaine de raids menés depuis 2008 aurait bien permis l’élimination d’une vingtaine de dirigeants rebelles, mais coûté la vie également à plus de sept cents civils.

Dans une tribune du New York Times, en mai dernier, David Kilcullen, spécialiste de contre-insurrection et conseiller du général David Petraeus au moment où ce dernier était en Irak, ainsi qu’un ancien officier de l’armée américaine, Andrew Exum, avaient pourtant mis en garde contre un usage abusif des drones, sans pour autant renier les avantages qu’ils offrent : « Chaque mort d’un non-combattant représente une famille hostile, un nouveau désir de revanche et plus de recrues pour un mouvement qui s’est développé de manière exponentielle, alors que les frappes par drones augmentaient ».

Nimbé de secret

En privé, la CIA estime que la frappe via les drones est actuellement l’arme-miracle contre Al Qaida, pour reprendre le mot de Tom Engelhardt et Nick Turse. Les vertus « antiseptiques » (pour les assaillants) de ce mode d’action , ainsi que leur haut degré de technicité, le tout nimbé par le secret, ont pu faire oublier que, « pour la première fois dans l’histoire », comme l’analyse un commentateur, « une agence civile de renseignements recourt à des robots pour remplir une mission de type militaire, sélectionnant des personnes à tuer dans un pays avec lequel les Etats-Unis ne sont pas officiellement en guerre ».

Sebastian Abbot, de Canadian Press, explique qu’en tout cas, le silence américain est de plus en plus critiqué, y compris aux Etats-Unis, et soulève aussi des questions sur la conformité de cette politique avec le droit international. Il cite, à l’appui de ses affirmations :

— Philip Alston, un enquêteur de l’ONU sur les exécutions extrajudiciaires : « Quand on a le genre d’attaques (de drones) que l’on a vu au cours des derniers jours en réponse à l’attentat de Khost, les suspicions commencent à monter » sur la volonté de limiter les pertes civiles.
— Paul Pillar, ancien responsable du contre-terrorisme à la CIA, pour qui « la principale inquiétude (...) est que l’on ne sait pas sur quels critères on décide dans chaque cas d’appuyer sur la détente ou pas » ;
— Roger Cressey, ancien responsable du contre-terrorisme dans les administrations Bush et Clinton : il assure que la décision de tirer un missile répond à une procédure « très sérieuse et méthodique » de la CIA, mais critique le silence de Washington, « qui laisse le champ libre aux allégations des talibans ».

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Le foulard, le moine et le député

samedi 6 février 2010, par Alain Gresh

Laïcité, le mot claque depuis quelques années comme un drapeau, celui qui flotte sur une forteresse assiégée par les hordes de nouveaux barbares, surtout ces barbares qui portent le foulard. Elles profanent les sanctuaires de la République, les services publics de la France fraternelle et égalitaire.

Cette offensive vise désormais les hauts lieux de la souveraineté populaire, comme le prouve la candidature d’une fille portant foulard du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) aux élections régionales. Et pourquoi pas demain, une femme voilée siégeant à l’Assemblée nationale ? Certes, cette auguste assemblée compte 85 % d’hommes mais, promis juré, ils sont tous féministes.

Pourtant, longtemps, ont siégé à l’Assemblée nationale de la République française (laïque) des prêtres portant l’habit sans que personne n’y trouve à redire. Deux cas, relativement récents puisqu’ils datent de l’après seconde guerre mondiale, sont célèbres, mais oubliés.

Le premier est le fameux abbé Pierre, le fondateur des compagnons d’Emmaus, qui fut député entre 1945 et 1951. Il ne quittait jamais sa soutane, ainsi que l’illustre ce reportage de France 2, qui le montre en 1949.

Plus près de nous, le chanoine Felix Kir, qui fut maire et député de Dijon (entre 1953 et 1967) : lui non plus ne quittait pas sa tenue religieuse, comme le montre ce reportage de 1960.

Si le problème ne se pose plus, ce n’est pas que l’Assemblée nationale a pris des mesures d’interdiction de l’habit religieux pour les députés, mais simplement parce qu’aucun prêtre n’est plus élu (et, de plus, depuis Vatican II, les membres du clergé ne sont plus tenus de porter l’habit). Evolution religieuse et sociologique à laquelle la loi (laïque) n’a eu nulle part.

Si l’habit ne fait pas le moine, fait-il le député ?

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L'Argent Dette (de Paul Grignon) (Money as Debt (FR))

L'Argent Dette de Paul Grignon (Money as Debt FR) from Bankster


WIKIPEDIA

L'Argent Dette (Money as Debt) est un documentaire sous forme de dessin animé du canadien Paul Grignon diffusé gratuitement sur Internet. Il expose sa conception du crédit et de la création monétaire. Fin 2008, il connaît un succès de diffusion sur Internet.

Sommaire

Génèse

Le documentaire est le fruit d'un long processus de création mené par une petite équipe de bénévoles entourant Paul Grignon. Ce dernier précise que les animations ont été entièrement dessinées à la main et reprises sur un unique Apple G5 avec le soutien du médecin Edward Hamlyn de la British Association for Monetary Reform[1] et des membres de l'American Monetary Institute[2].

Le documentaire expose les thèses suivantes :

  • le métier de banquier est issu de celui d'orfèvres ayant tiré parti de leur activité de stockage de matières précieuses pour émettre des prêts avec les stocks confiés, en cachette des déposants ; la tricherie aurait perduré jusqu'à nos jours tout en se sophistiquant. Ce serait toujours un secret qu'on ne pourrait dévoiler sans risque ;
  • la dette est un moyen de création monétaire, basé le sur le principe des réserves fractionnaires ;
  • l'existence des intérêts nécessite un accroissement permanent du PIB ;
  • le caractère fini des ressources planétaires amène à remettre en cause ce principe dans l'optique d'un développement durable.

Les thèses du film sont illustrées par des citations comme celle du banquier allemand du XVIIIe siècle Mayer Amschel Rothschild : « Donnez moi le droit d'émettre et de contrôler l'argent d'une Nation, et alors peu m'importe qui fait ses lois. »[3].

Réception

Le film connait un succès certain sur internet[4]. Il a suscité de nombreuses réactions.

Arrêt sur images

Un numéro de l'émission Arrêt sur images[5] consacré au documentaire expose les critiques suivantes :

  • le film accrédite des thèses conspirationnistes ;
  • le contenu informatif est tendancieux ;
  • le succès de la vidéo est dû à ce qu'elle rassure le spectateur en validant certains préjugés : assimilation du banquier à un parasite et de l'intérêt au vol. L'économiste Alexandre Delaigue, l'un des participant de l'émission, explique dans un billet sur l'émission[6] que « les mécanismes monétaires sont présentés de façon incomplète, le fait que l'extinction d'une dette détruise de la monnaie n'est pas présenté ».

Le soupçon d'antisémitisme est également évoqué au cours de l'émission. Toujours selon Delaigue : « Cette accusation d'antisémitisme relève de l'erreur d'attribution : cette vidéo repose sur de nombreux instruments complotistes, et l'antisémitisme repose lui aussi sur une vision complotiste du monde - celle du complot juif. D'où la tentation de considérer toute perspective et imagerie complotiste comme antisémite, par analogie. ».

Mise à part la rétrospective historique contestée dès le début de l'émission par Alexandre Delaigue, les invités ne répondent que très partiellement aux questions de Daniel Schneidermann sur la véracité des thèses du film, comme :

  • faut-il une croissance exponentielle ?[7]
  • d'où viennent les intérêts ?[8]

Le site Bankster.tv a publié une réponse à l'émission Arrêt sur images au travers d'une vidéo[9].

Autres médias

Le journaliste Pascal Riché adopte sur le site Rue89 une position critique envers le documentaire[10] en prenant le contre-pied de « journaux comme Libération » et d'André Gunthert, chercheur de l'École des hautes études en sciences sociales qui indique incidemment sur son blog que la vidéo est une « remarquable et très pédagogique description du système financier »[11].

Réponse aux critiques formulées et L'argent Dette 2

Paul Grignon a répondu aux principales critiques formulées à l'encontre du documentaire dans une chronique illustrée complémentaire publiée en anglais sur son site[12].

Il a également produit un nouvel opus de l'argent dette : L'argent Dette 2, Promesses chimériques[13], ainsi qu'une version remaniée du premier documentaire[14].

Notes et références

  1. (en)monetaryreform.org
  2. (en)monetary.org
  3. (en) « Paul Grignon : Quotation Sources », « Permit me to issue and control the money of a nation, and I care not who makes its laws » (Mayer Amschel Rothschild).
  4. Pour la seule version française : 473 000 vues sur Vimeo en 7 mois, 251 543 vues au 21 avril 2009 (142 704 vues au 16 décembre 2008) sur dailymotion hors versions alternatives (Bankster).
  5. Lien vers l'émission Arrêt sur images
  6. « Retour sur arrêt sur images », 22 octobre 2008.
  7. « Faut-il une croissance exponentielle ? », minute 65.
  8. « D'où viennent les intérêts ? », minute 69.
  9. Bankster.tv solde les comptes avec les médias
  10. « « L'argent dette », vidéo-star du Net, a une sale petite odeur », Rue89, 13 octobre 2008.
  11. « Le krach du discours, la réponse de la vidéo »
  12. (en) « Disputed Information in Money as Debt », Paul Grimon réponse aux critiques.
  13. Vidéo sur Dailymotion
  14. Lien vers les deux vidéos

Liens externes

Chine : Le logiciel libre menacé par la censure des États-Unis

publié par John Kennedy

2010-02-02 @ 16:48 EST

Traduit par Rougemer


[Les liens sont en anglais ou en chinois] Quelques jours seulement après qu'Hillary Clinton, secrétaire aux Affaires étrangères des États-Unis, ait prononcé son discours sur la liberté d'Internet, la plateforme en ligne de logiciels libres (open source) SourceForge.net, a bloqué l'accès aux adresses IP (adresses Internet) provenant de Cuba, d'Iran, de Corée du Nord, du Soudan et de la Syrie.

SourceForge s'est justifié en disant que son hébergeur respectait la loi américaine. À quelque chose près, le gouvernement chinois avait dit la même chose quand il était question de la censure d'Internet en Chine.

La Chine a déjà censuré SourceForge.net par le passé. Informés de la nouvelle “muraille” américaine de pare-feux informatiques, des informaticiens chinois se sont demandés si, désormais, ils ne seraient pas victimes à leur tour de la censure américaine et s'interrogent sur ce qu'ils peuvent faire à ce sujet.

sourceforgeblock

Photo du blog Moonlight de William Lone.

Sur le site web informatique chinois CNBeta, le développeur web ugmbbc écrivaitt le jour même où la nouvelle a été annoncée :

在今天,开源精神遭到了践踏,SourceForge会因为他们被要求屏蔽流氓国家而去美国国会抗议么?

这是个棘手的问题,难道仅仅因为这几个国家的极少数的一部分人的极端行为,就要整个国家遭到惩罚么?开源软件为这些受到压迫和发展中的国家提供了重要的基础设施。希望美国政府能够看到对这些国家基础设施和羽翼未丰的产业带来的打击。

Aujourd'hui, on s'en est pris au concept même de logiciel libre (open source). Est-ce que Source-Forge va porter plainte auprès du Congrès américain alors que l'hébergeur a été sommé de barrer la route aux “états voyous” ?

C'est un problème épineux. Mais est-ce qu'une nation entière doit payer pour les mauvaises actions de quelques extrémistes d'un certain nombre de pays ? Les logiciels libres (open source) ont fourni une importante infrastructure de développement aux pays opprimés. J'espère que le gouvernement américain peut se rendre compte de ce que signifie porter atteinte aux infrastructures et aux industries précaires de ces pays.

Sur le site de la communauté de développeurs web chinois Solidot, free-as-in-freedom (来自 free-as-in-freedom 部门) pense que l'attitude de Source-Forge suit en fait les limites d'utilisation fixées pour ces cinq pays, leur permettant de parcourir le site, de télécharger des logiciels libres, mais en les empêchant d'accéder aux codes et de participer à leur développement. Voici d'autres commentaires :

Alpha.Roc:
SourceForge 还是要遵守美国法律的呀?

Alors ça veut dire que SourceForge doit se soumettre aux lois américaines ?

alvan:
SourceForge为什么一定要遵从自由软件精神?软件只是代码,所以可以自由中立;但是网站是离不开服务器的,你的服务器放在哪个国家,就要遵从这个国家的法律——这个天经地义呀。

Pourquoi SourceForge doit-elle absolument suivre le concept originel de logiciel libre (open source). Un logiciel est avant tout un assemblage de codes, ce qui le rend neutre et libre. Mais les sites web ne peuvent pas exister sans les serveurs qui les hébergent. Et votre hébergeur doit se soumettre aux lois du pays où il est domicilié. On ne peut rien faire contre ça.

pynets:
这是人家的自由

C'est leur façon à eux de voir la liberté.

Le développeur erlv commente sur son blog LingCC que la politique gagne du terrain sur l'initiative des logiciels libres :

每个喜欢互联网技术,拥护开源的人都不想让开源沦为政治工具,但这是一个政治主导的世界,你得听政府的,政府是老大,你在政府的地盘上混,管你什么道义,什么自由,什么开源,统统只是工具。

我不是在鼓吹网络长城多么利国利民,但我们确实需要一种手段,让我们与国外能自由交流的同时,能摆脱对他们的依赖。正如现在国内,开源爱好者们都很乐于将自己的代码贡献出来,给开源社区,但当它变成政治工具的时候,我们如何取得该属于我们的权利?

SourceForge.net 好像在国内还没有官方的镜像服务器. 如果我们的官老爷们真的为我国的信息产业处心积虑,鞠躬尽瘁的话,倒不如拿支持防火长城项目1%的钱,作为政府鼎力支持,在国内建几个开源镜像服务器,这 样,至少我们还能有所有的源码,至少我们有了独立自主!

Tous ceux qui sont friands des technologies web et tous ceux qui sont partisans du développement des logiciels libres ne souhaitent pas que les logiciels libres deviennent un outil politique. Mais ce monde est dirigé par des politiques. Et vous devez vous incliner ; car le gouvernement est au-dessus de tout. En fait, vous n'évoluez que dans l'espace que le gouvernement veut bien vous donner. Vous pouvez dire ce que vous voulez au sujet de l'idée ou du principe de logiciel libre ( open source ), tout ça, ce ne sont que des outils.

Je ne suis pas en train de dire que la muraille de pare-feux (la censure, ndt) est bonne pour le peuple ou le pays. Ce dont nous avons besoin, ce sont des moyens sûrs qui nous permettent de communiquer avec les autres pays en toute liberté et en même temps de ne plus dépendre d'eux. Maintenant, en Chine, beaucoup d'amateurs de logiciels libres sont très heureux de partager leurs codes avec le reste de la communauté des développeurs. Mais lorsque tout cela se transforme en un outil politique, comment pourrait-on obtenir le droit qui doit nous appartenir ?

Je ne pense pas qu'en Chine il y ait un serveur-miroir officiel (sur Internet, un site-miroir est une copie exacte d'un autre site internet. Les sites miroirs sont d'usage surtout afin de fournir plusieurs copies de la même information, en particulier pour les téléchargements de grande envergure, répartissant ainsi la charge générée par un trafic élevé sur plusieurs serveurs et sites totalement séparés. NDT - source Wikipedia - Site miroir ). Si ces messieurs du gouvernement voulaient vraiment agir en faveur du développement du secteur des nouvelles technologies de l'information du pays, et faisaient vraiment tout ce qu'il fallait, qu'est-ce que ça pourrait faire de prendre seulement 1% du budget alloué à la “grande muraille pare-feu” et mettre cet argent généreusement dans le développement de quelques sites miroir en logiciel libre à l'intérieur du pays. Nous pourrions pour le moins posséder nos propres codes, nous pourrions pour le moins obtenir notre indépendance !

Australie : Une fête nationale sous le signe du patriotisme et de la contestation

publié par Antoun Issa

2010-01-28 @ 15:04 EST

Traduit par Stephanie Camus

Le 26 janvier, les australiens ont célébré l'Australia Day (le Jour de l'Australie) [en français, tous les autres liens sont en anglais], jour de la fête nationale qui commémore l'arrivée il y a deux siècles des colons britanniques sur le “continent d'en dessous”. Cette journée peut donner lieu à des réactions mitigées, les autochtones aborigènes y voyant l'anniversaire du Jour de l'Invasion, c'est à dire le jour où la Grande-Bretagne a envahi leur territoire.

La fête nationale australienne est considérée la plupart du temps comme un événement sans grande importance, que l'on fête en famille et entre amis autour d'un barbecue et d'une bonne bière avant de reprendre sa vie de tous les jours.

“Patriotisme excessif”

Quoiqu'il en soit, cette année, l'Australia Day a été marqué par un boom du patriotisme et des débats sur les questions de l'identité de l'Australie et de l'avenir de l'île. Chose peu commune, on pouvait voir des drapeaux australiens à travers tout le pays, comme une façon nouvelle de célébrer ce jour férié. On pouvait voir des drapeaux miniatures sur les voitures, dans les magasins et sur les façades des maisons. Cet explosion de fierté nationale australienne s'est également ressentie sur Twitter, le Joyeux Australia Day y devenant ce jour-là le sujet en vogue pendant quelques heures.

Le message suivant publié sur Twitter résume bien l'humeur de cette journée de fête nationale:

Meg Mclachlan @megasaurus_x: @Pink, Joyeux Australia Day pour hier! J'espère que tu avais un petit drapeau en l'honneur du pays qui t'AIME le plus. J'ai fait un VB en ton honneur!

Certains blogueurs australiens sont restés perplexes devant les démonstrations excessives de patriotisme, comme l'explique Eva Cox sur Crikey!:

C'est le détournement des symboles, mêlé à un patriotisme excessif qui m'inquiète quant à ce que cette fête nationale est devenue. Apparemment, le phénomène a vu le jour peu après le bicentenaire mais semble s'être transformé en un symbole encore plus problématique sur la question de la fragmentation des identités. Comment avons nous réussi à faire de ce jour férié la célébration de quelque chose que nous considérions avant comme ringard ?

Il y a cinq ans, les émeutes de Cronulla [émeutes raciales] sont devenues le nouvel indicateur d'une forme particulière de violence nationaliste. Le drapeau est partout ! Ce phénomène n'a pas une origine locale, il cherche à imiter les États-Unis, qui sortent des drapeaux à tout bout de champ et qui ont même un « flag day » (un jour du drapeau) ! Je suis contre les drapeaux sur les voitures, peints sur les visages, sur les t-shirts, sur les serviettes et probablement aussi sur les préservatifs ! Les images d'archives de Cronulla devraient nous mettre en garde sur le fait qu'une mauvaise utilisation de symboles est à la fois douteuse et dangereuse, dans la mesure où elle conforte les foules stupides qui se nourrissent du totalitarisme.

Le nationalisme et le patriotisme ont leur place dans notre histoire, passée et présente, mais ne devraient en aucun cas être les points de ralliement d'inclusion et d'exclusion de groupes sur la base de vulgaires suppositions de loyauté et de pensées communes. Vivre en Australie sans avoir à me répandre en hyperboles sur le pays me convient plutôt bien. Des concepts tels que les valeurs ‘australiennes’ sont complexes à définir, dans la mesure où la plupart semblent être ce que nous en attendons dans n'importe quelle communauté un tant soit peu civilisée.

Le blogueur Club Wah a tenu le même discours sur son blog dans un article intitulé: “Nous devons cesser de prendre la fête nationale australienne aussi sérieusement”:

Jusqu'à hier, la seule fois où j'ai véritablement fêté l'Australia Day, c'était quand j'habitais à Londres. Depuis lors, je fais partie de ces cyniques qui critiquent un patriotisme trop poussé, se lamentent que le 26 janvier soit devenu la date d'anniversaire de l'invasion de l'Australie aborigène et ont honte d'avoir vu notre journée nationale devenir une excuse pour que les gens expriment librement leurs opinions xénophobes.

Les partis politiques d'extrême droite comme d'extrême gauche ont fait de leur mieux pour détourner cette fête nationale, tant et si bien que maintenant à chaque fois qu'elle arrive, cela donne lieu à la même série de débats, couvrant des sujets aussi vastes que la république australienne ou les chiffres de l'immigration…

Tandis que je terminais de célébrer la fête nationale dans un restaurant vietnamien à St Albans, j'ai pensé à combien je m'étais amusé en faisant des choses qui nous paraissent évidentes. C'est cela que cette journée devrait représenter. Plutôt que de la détourner pour argumenter nos problèmes et programmes politiques – ce que nous pouvons faire n'importe quel autre jour– nous devrions l'utiliser pour mener une réflexion sur les choses extraordinaires que sont l'Australie et le fait d'être australien. Ça ne devrait être ni une journée de culpabilité, ni une journée de nationalisme ou d'exclusion sociale.

Les billets de blogs n'étaient pas tous négatifs sur la question de la journée nationale, comme le prouve le récit d'un chauffeur/blogueur de Sydney, Cablog, qui travaillait ce jour là :

Tôt ce matin un client passablement éméché s'est écrié : “La fête nationale? Je ne sais même pas ce que l'on est censé fêter ?” Ce à quoi répondit son camarade “Peu importe, ce qui est sûr, c'est qu'on va commencer à fêter ça en grand style, non ?” Ce qui les firent rire à l'avance.

Ces deux là étaient de descendance anglo-saxonne ; d'autres nationalités se mêlèrent aux festivités. Au diner, les propriétaires turcs du restaurant me souhaitèrent une joyeuse fête nationale, de même que les deux jeunes filles, l'une Argentine et l'autre Colombienne, qui faisaient le service.

Voici qu'elles furent les instructions émises par le roi Georges III d'Angleterre au gouverneur de l'Australie Phillip pour l'établissement de la première colonie blanche. Des principes fondateurs en totale opposition avec l'idée que les colons blancs n'étaient que des envahisseurs maraudeurs ayant peu de considération pour les autochtones.

Ces louables intentions de la couronne envers les aborigènes sont donc une chose digne d'être célébrée en ce jour. Quelque chose que j'aurais pu expliquer aux clients sus mentionnés dans mon taxi, rendus perplexes par l'événement, alors qu'ils attendait leur dose de coke.

Contestation de la censure d'Internet

Australia Day a comporté également son lot de controverses, par exemple autour du Great Australian Internet Blackout (le grand blackout australien d'Internet). Des centaines de sites internet australiens n'ont pas fonctionné le jour de l'Australia Day, dans le cadre d'une campagne en cours contre le projet du gouvernement australien à imposer un système de filtres automatisés de censure du Web, à la chinoise.

Parmi ces sites, on trouve celui du troisième plus grand parti politique, les Australian Greens, des fournisseurs d'accès à Internet, des médias en ligne, des blogueurs ainsi que des lobbyistes comme Electronic Frontiers Australia.

Parmi les tweets marquant la célébration de l'Australia Day se sont glissées des critiques sur la censure planifiée par le gouvernement australien sur internet :

Symod J. Urich @symodhcn: L'Australie est donc bel et bien la prochaine Chine. Joyeux Australia Day! Je regrette que vous ayez un tel gouvernement… #thegreataustralianinternetblackout

Ces diverses réactions à la fête nationale révèle une nation jeune à la recherche de sa personnalité. Il est en effet toujours difficile de définir une identité australienne diversifiée et unifiée. Tenter de concilier une descendance aborigène, un passé colonialiste anglo-saxon et un présent multiculturel n'est pas chose aisée. Il faut avouer que les doutes planent.

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