22 novembre 2013

Documentaire : Une vie de cochon

Documentaire d'Olivia Mokiejewski
Dans la collection "L'Emmerdeuse" incarnée par Olivia Mokiejewski.
Réalisé par Yann L'Hénoret et Olivia Mokiejewski.
Produit par Nilaya productions et France Télévisions

Source : http://www.france2.fr

« Les cochons ! Ils sont tout roses, si attachants avec leurs grands yeux. Et ils sont partout dans nos assiettes. Ils sont tellement présents que j’ai voulu connaître la face cachée de ma tranche de jambon. C’est l’histoire triste et vraie d’un système devenu absurde où il n’y pas de coupable mais dont nous sommes tous responsables. Un monde où les hommes et les animaux sont devenus des machines.

Il y a des moments où il faut être une emmerdeuse. » Olivia Mokiejewski Après s’être intéressée à la recette du Coca- Cola, l’emmerdeuse a décidé de se pencher sur le hamburger des Français, le jambonbeurre. On en consomme chaque jour plus de 2 millions. Il faut dire que quand on n’a pas beaucoup le temps de cuisiner, comme elle, le jambon c’est pratique, bon et pas cher. Le porc est d’ailleurs la viande la plus consommée en France et dans le monde. Le jambon blanc fait partie des dix produits les plus vendus de la grande distribution. L’image que nous vend l’industrie est celle d’un produit simple, sain et authentique dans laquelle le cochon n’apparaît jamais. D’ailleurs il y a 1,2 milliard de cochons sur terre et pourtant, on ne les voit jamais.

Olivia Mokiejewski a voulu savoir ce qu’il se cachait derrière cette tranche de jambon et son déguisement champêtre. Elle a tenté de suivre le parcours d’un cochon de l’élevage jusqu’à l’assiette. Et ça n'a pas été simple. La filière porcine est l’une des plus discrètes du secteur agroalimentaire. Et pour ne rien arranger, elle traverse une grave crise qui touche de plein fouet la Bretagne, la région du cochon. Cependant, certains acteurs de la filière (éleveurs, salariés d’abattoirs) qu’on entend rarement, et qui dénoncent ce manque de transparence, ont accepté de témoigner. Comment sont élevés les cochons ? A quoi ressemble le quotidien de ceux qui nous nourrissent ? Pourquoi estil si difficile de filmer dans une usine de jambon ? Quel est impact de notre consommation du « toujours moins cher » ? L’emmerdeuse a voulu regarder sa tranche de jambon droit dans « les yeux ».

Agences de notation, les nouveaux maîtres du monde

Documentaire de François Rabaté
Date de sortie : 2012 | Durée : 52 mn

Après Standard & Poor's en début d'année, la deuxième agence de notation Moody's, basée aux Etats-Unis, vient de dégrader la France. Le 19 novembre 2012, pour la seconde fois, le triple A a été perdu. Le 5 août 2011, coup de tonnerre : les Etats-Unis étaient dégradés par Moody's. Mais les agences de notation demeurent auréolées de mystère pour le grand public. Seuls leurs noms sont familiers. Qui sont-elles au juste, que font-elles concrètement ? Une mission de sénateurs français enquête sur les agences de notation entre Paris, Londres et Bruxelles. A New York, dans le quartier de Wall Street, puis à Pékin auprès de l'agence de notation Dagong, les investigations se poursuivent.


“Reconstruction” en Haïti: Luxueux hôtels, ateliers de misère et dérèglementation pour l’élite étrangère du monde des affaires

Par Julie Lévesque
09/2013
Source :  http://www.mondialisation.ca
English : Haiti “Reconstruction”: Luxury Hotels, Sweat Shops and Deregulation for the Foreign Corporate Elite


haiti girl-displacement-camp
Photo: Une fillette dans un camp de déplacés en janvier 2013 – Swoan Parker

« La communauté internationale est tellement désorientée qu’elle laisse les Haïtiens diriger Haïti » Luigi R. Einaudi, diplomate de carrière étasunien, membre du Council on Foreign Relations et ancien secrétaire général adjoint de l’Organisation des États américains.

L’auteure et avocate haïtienne des droits humains Ezili Dantò a entendu ce commentaire choquant de Luigi R. Einaudi en 2004, alors qu’Haïti s’apprêtait à célébrer ses 200 ans d’indépendance avec son premier président élu démocratiquement, Jean-Bertrand Aristide. Outre ses efforts visant à augmenter le salaire minimum et d’autres mesures sociales favorisant la majorité des Haïtiens dans l’extrême pauvreté, Aristide envisageait la nationalisation des ressources de son pays, un geste se traduisant par plus d’argent pour les Haïtiens, moins pour les transnationales. Un mois plus tard, au nom de la « communauté internationale », Aristide a été renversé dans un coup d’État orchestré par les États-Unis, la France et le Canada.
Aujourd’hui, la « communauté internationale » dirige à nouveau Haïti, de manière coloniale, comme elle l’a toujours fait.

On peut le voir en comparant la très lente reconstruction des abris et de l’infrastructure de base pour la majorité des Haïtiens avec le boom des hôtels de luxe pour les étrangers, parfois grâce à des fonds provenant de l’aide humanitaire, laquelle, nous disait-on, devait assurer les besoins essentiels des Haïtiens.
Comme d’habitude, l’aide humanitaire est allée en grande partie aux entreprises, agences gouvernementales et organismes non gouvernementaux (ONG) des pays donateurs. L’« aide internationale » est un stratagème capitaliste bien connu visant à développer des marchés dans l’hémisphère Sud pour les entreprises du Nord. Certes, cette « aide » profitera aux Haïtiens, mais seulement aux plus puissants, à savoir ceux au pouvoir et la riche élite du secteur privé. « Haïti est ouverte aux affaires » et les hôtels de luxe accueilleront les hommes d’affaires afin qu’ils puissent établir leurs ateliers de misère dans un environnement somptueux.


Photo  : Légende originale – « En 2011, les Nations Unies et Oxfam ont promis qu’un nouveau système de citernes et de kiosques fournirait bientôt aux résidents de l’eau provenant de l’agence étatique de l’eau. Deux ans plus tard, les robinets sont toujours à sec [voir photo]. Les résidents achètent l’eau à 5 gourdes (environ 12 cents US) le seau de vendeurs privés ou des comités qui gèrent les quelques « réservoirs » d’eau qui fonctionnent encore et datent des premiers jours du camp. Au début, l’eau et la nourriture étaient gratuites, et les agences fournissaient des emplois « argent contre travail », ainsi que des fonds de démarrage pour les futurs entrepreneurs. (Reconstruction’s Massive Slum Will Cost “Hundreds Of Millions” Reconstruction’s Massive Slum Will Cost “Hundreds Of Millions” Haiti Grassroots Watch, 17 juin 2013.)

« Plusieurs nouveaux hôtels de luxe en Haïti »
Il y a un an, le Clinton-Bush Haiti Fund a investi de l’argent de l’aide humanitaire dans un hôtel cinq étoiles, alors que 500 000 Haïtiens vivaient toujours dans des camps de déplacés :


Photo (droite) : Hôtel Royal Oasis, Pétionville, Haïti

Dans le cadre de la « reconstruction » du pays, le Clinton Bush Haiti Fund a récemment investi 2 millions de dollars dans l’hôtel Royal Oasis, un complexe de luxe construit dans une zone métropolitaine frappée par la pauvreté et « pleine de camps de déplacés abritant des centaines de milliers de personnes ». (Julie Lévesque, HAITI: Les dons aux victimes du séisme investis dans un hôtel cinq étoiles, Mondialisation.ca, 10 juillet 2012.)

Aujourd’hui, alors que 300 000 Haïtiens vivent toujours dans des camps, un « nouvel hôtel Marriott s’élevant parmi les décombres en Haïti vient de recevoir un appui financier considérable de 26,5 millions de l’International Financial Corporation (IFC), membre du Groupe de la Banque mondiale :

Marriott International et le géant des télécommunications Digicel ont commencé à construire l’hôtel l’an dernier et celui-ci devrait ouvrir ses portes en 2015. Haïti compte plusieurs nouveaux hôtels luxueux depuis le séisme du 12 janvier 2012. Les chaînes espagnole Occidental Hotels & Resort et étasunienne Best Western ont toutes deux ouvert des hôtels dans les six derniers mois à Pétionville, une banlieue de Port-au-Prince.Une autre chaîne espagnole, NH Hotels ouvrira également un nouveau El Rancho à Pétionville dans les prochains mois.
Les représentants de l’IFC affirment que la construction du Marriott créera environ 300 emplois et 200 emplois permanents une fois en opération. Marriott Hotels & Resorts sera en charge de l’hôtel en vertu d’un accord de gestion à long terme.

À l’heure actuelle, les investissements de l’IFC en Haïti se chiffrent à environ $78,5 millions de dollars. Le pays peine à se redresser plus de trois ans après la destruction quasi-totale de son économie par le tremblement de terre. Les investissements visent à créer des emplois, l’accès à des infrastructures de base et des opportunités de revenus pour les Haïtiens, affirme l’IFC.
« Haïti possède les conditions fondamentales nécessaires à une croissance économique durable, dont une force de travail compétitive et une proximité aux grands marchés, ainsi que des attractions touristiques et culturelles uniques », a déclaré Ary Naim, représentant de l’IFC pour Haïti. Cet appui financier à long terme à cette infrastructure importante confirme notre engagement et notre confiance en l’avenir d’Haïti. (Jacqueline Charles New Marriott under construction in Haiti getting financial boost, Miami Herald, 3 juillet 2013)


Photo : Best Western Pétionville, Haïti.

Il reste à démontrer comment un hôtel de luxe situé dans une riche banlieue peut aider les 300 000 déplacés et les Haïtiens les plus pauvres à « avoir accès à des infrastructures de base ». Par ailleurs, les emplois créés n’iront pas à ceux qui en ont le plus besoin. Il est fort peu probable qu’un hôtel de luxe dans la banlieue cossue de Pétionville engage beaucoup d’Haïtiens démunis et souvent illettrés, parlant uniquement créole, afin de travailler pour de riches étrangers. Ces Haïtiens constituent la « force de travail compétitive » et se retrouvent dans des ateliers de misère et des mines. En réalité, « force de travail compétitive » et « proximité aux grands marchés » signifient « main d’œuvre bon marché pour les États-Unis ».
Sur son site web, l’IFC affirme que ses investissements sont « axés sur l’aide à la reconstruction d’Haïti et la reprise de la croissance par des investissements et des services consultatifs dans des secteurs prioritaires tel que l’industrie du vêtement, les infrastructures, les télécommunications, le tourisme et la finance ». En plus des 26,5 millions alloués au Marriott, l’IFC a investi 7,7 millions dans l’hôtel Oasis, également situé à Pétionville. (IFC Investment Generation in Haiti)

En tout, presque la moitié des investissements de l’IFC ont aidé à construire des hôtels luxueux dans une riche banlieue, où réside l’élite haïtienne.

La Banque mondiale, un outil impérial




L’IFC fait partie du Groupe de la Banque mondiale. La Banque mondiale a été la cible de critiques pour des initiatives comme le Projet national de développement communautaire participatif (PRODEP). À la suite d’une enquête de huit mois, Haiti Grassroots Watch a conclu que PRODEP « a contribué à miner un État déjà faible, a endommagé le « tissu social » haïtien, a mis en œuvre ce que l’on pourrait appeler une « réingénierie politique et sociale », a soulevé des questions de gaspillage et de corruption […] a contribué à renforcer le statut de « république d’ONG » d’Haïti […] a abîmé les systèmes de solidarité traditionnels et a même, dans certains cas, accru le pouvoir des élites locales. (World Bank “success” undermines Haitian democracy, Haiti Grassroots Watch, 20 décembre, 2012)

Récemment, en mai 2013, Alexandre Abrantes, l’envoyé spécial de la Banque mondiale en Haïti, a annoncé que « la Banque mondiale appuie le gouvernement haïtien dans l’amélioration des structures entourant l’industrie minière, incluant des dispositions légales, largement considérées comme inadéquates pour les besoins actuels ». (Daniel Trenton, World Bank says its helping Haiti draft mining legislation, The Gazette, 17 mai 2013)

Pour Ezili Dantò, les États-Unis et la Banque mondiale ne font que réécrire la constitution haïtienne au profit des compagnies minières :

Oxfam, la Banque mondiale et d’autres faux philanthropes [sont] impliqués dans la protection des intérêts du 1 % en réécrivant les lois minières d’Haïti […]
L’Article 36-5 de la Constitution haïtienne stipule :
« Le droit à la propriété ne s’applique pas aux littoraux, aux sources, aux rivières, aux cours d’eau, aux mines et aux carrières. Ils font partie du domaine public de l’État. »
La loi haïtienne actuelle ne permet pas le forage sans la signature d’une convention minière. Toutefois, la compagnie Newmount des États-Unis a obtenu une « dérogation », sans même qu’elle soit approuvée par la législature fantoche haïtienne. Martelly l’a signée en violation de la Constitution haïtienne. (Ezili Dantò, Haiti: US to Re-Write Haiti Constitution to Better Service the One Percent, Black Agenda Report, 2 juillet 2013)

Les ressources minérales haïtiennes à elles seules ont été estimées à 20 milliards de dollars. « Les investisseurs étasuniens et canadiens ont dépensé plus de 30 millions ces dernières années en forage exploratoire et autres activités minières connexes en Haïti. » (Trenton, op. cit.)

La lente reconstruction, la main-d’œuvre esclave et la tromperie de l’aide internationale 


Photo  : Camp Jean-Marie Vincent janvier 2013. AP/Dieu Nalio Chery

Contrairement à la croissance rapide de l’industrie des hôtels de luxe, les efforts de reconstruction font face à de nombreux délais et à divers obstacles financiers. En juin dernier, un rapport du Government Accountability Office (GAO) des États-Unis a critiqué l’USAID (l’Agence des États-Unis pour le développement international) pour son manque de transparence, de multiples délais, des dépassements de coûts et la réduction d’objectifs. Le rapport met en évidence un paradoxe frappant : bien que les sommes allouées aux abris aient presque doublé, le nombre d’habitations à construire a été étonnamment réduit de 80 % :

En 2010, seulement quelques mois après le séisme dévastateur en Haïti, les États-Unis adoptaient des mesures allouant 651 millions de dollars à l’USAID afin d’appuyer les efforts de secours et de reconstruction. Trois ans plus tard, seulement 31 pour cent de ces fonds ont été dépensés, alors que les délais s’allongent et les objectifs sont révisés à la baisse […] Le rapport critique également l’USAID pour son manque de transparence […]

Le GAO a conclu que des estimations inexactes ont mené à une hausse des sommes dédiées aux abris, lesquelles sont passées de 59 millions à 97 millions de dollars, alors qu’au même moment, le nombre de construction d’habitations prévu était réduit de plus de 80 %, passant de 15 000 à 2649. Si le coût d’une maison complétée était estimé à l’origine à 10 000 dollars, le coût réel a dépassé les 33 000 dollars. L’USAID a octroyé plus de 46 millions pour le logement à des entrepreneurs. Entre-temps, environ 300 000 personnes vivent toujours dans des camps plus de trois ans après le séisme. En tout, la communauté humanitaire a seulement construit 7000 nouvelles habitations, soit environ 40 % de ce qui est planifié à l’heure actuelle [...]
De plus, le rapport du GAO critique les investissements étasuniens en appui au Parc industriel Caracol. Randal C. Archibold du New York Times rapporte :

Une portion importante de l’argent de l’Agence pour le développement international, 170,3 millions de dollars, est allée à une centrale électrique et un port pour un parc industriel au nord d’Haïti. Ce projet constituait la pièce maîtresse des efforts de reconstruction des États-Unis et a été fortement encouragé par le département d’État et l’ancien président Bill Clinton [...]

Bien que l’agence d’aide ait complété la centrale électrique en deçà du budget, la construction du port, l’élément crucial pour le succès à long-terme du parc industriel, affiche deux ans de retard. Le rapport indique que cela est « dû en partie au manque d’expertise de l’USAID dans la planification portuaire en Haïti », ce qui rend maintenant le projet vulnérable à des dépassements de coûts. (GAO Report Critical of USAID in Haiti, Bolsters Calls for Increased Oversight, Center for Economic and Policy Research, June 26, 2013)

Les délais et dépassements de coûts potentiels liés à la construction du port essentiel au parc Caracol s’expliquent facilement par le fait que l’USAID ait alloué 72 millions à sa planification et sa construction, malgré son cruel manque d’expertise. L’USAID n’a pas construit de structure semblable dans les 40 dernières années :

Bien qu’elle n’ait construit aucun port au monde depuis 1970, l’USAID a alloué 72 millions pour en construire un, selon le rapport du GAO publié la semaine dernière. Le port a pour but d’appuyer le Parc industriel Caracol (PIC), financé par la Banque Interaméricaine de Développement et un investissement de 170 millions de dollars des États-Unis pour l’infrastructure connexe. On a fait du PIC le projet phare de la reconstruction entrepris par la communauté internationale en Haïti. Même en mettant de côté les critiques sur l’endroit choisi, le type d’emplois et l’impact environnemental du PIC, le « succès » du projet dans son ensemble tient au nouveau port […]

Comme l’USAID n’avait aucune expertise interne en construction portuaire, la mission a été confiée à des entrepreneurs privés. HRRW rapportait en janvier 2012 que l’on avait octroyé un contrat de 2,8 millions de dollars à MWH Americas pour mener une étude de faisabilité sur une infrastructure portuaire au nord d’Haïti. L’étude devait être complétée en mai 2012. MWH Americas avait déjà été critiquée pour son travail en Nouvelle Orléans. Le Times-Picayune avait rapporté que durant plus de deux ans MWH avait opéré en vertu d’un contrat alloué de manière douteuse, lui ayant permis de surfacturer la ville à maintes reprises même si le travail traditionnel de reconstruction sous sa supervision prenait du retard. (USAID’s Lack of Expertise, Reliance on Contractors Puts Sustainability of Caracol in Doubt, Center for Economic and Policy Research, 2 juillet 2013)

Ces exemples illustrent parfaitement ce qu’est l’« aide internationale ». Ezili Dantò explique:

Les ONG mettent en œuvre les politiques impériales en Haïti en échange de « financement caritatif » — ce qui signifie qu’ils blanchissent l’argent des dons et celui des contribuables étasuniens et se les mettent dans les poches. Les politiques impériales des États-Unis en Haïti visent à détruire l’économie locale et manufacturière, à exproprier les ressources naturelles et à élargir le marché haïtien pour leurs monopoles subventionnés de Wall Street.

L’élite économique a fait des milliards et des milliards de dollars avant que « les humanitaires étasuniens au grand cœur » n’ajoutent à leurs coffres les 9 milliards de dollars provenant du blanchiment de l’argent de l’aide humanitaire amassé après le séisme et octroyé en grande partie à des groupes étasuniens.
Les ONG et leurs cohortes hollywoodienne, médiatique et académique jouent les pompiers pour le gouvernement étasunien qui joue au pyromane en Haïti et dans l’hémisphère Sud. Les frimeurs professionnels du complexe industrialo-caritatif, jouent un jeu sournois. Par exemple, « The Center for Economic and Policy Research (CEPR) a analysé les 1,5 milliard de dollars promis après le séisme du 12 janvier en Haïti et a conclu que l’argent qu’il avait pu retracé était, “en grande partie”, allé directement aux compagnies et organisations étasuniennes, dont plus de la moitié dans la seule région de Washington ». (Ezili Dantò, op. cit.).

« Les Haïtiens gagnent moins aujourd’hui qu’à l’époque de la dictature de Duvalier »
Le gigantesque Parc industriel Caracol a été inauguré en mars 2013 en présence du président Martelly, « de diplomates haïtiens et étrangers, du puissant couple Clinton, de millionnaires et d’acteurs, tous présents pour célébrer le cri de ralliement du gouvernement : “Haïti est ouverte aux affaires” ». (The Caracol Industrial Park: Worth the risk? Haiti Grassroots Watch, 7 mars 2013)

Caracol a été promu comme une façon de décentraliser le pays et créer, potentiellement, entre 20 000 et 65 000 emplois. Un an plus tard, les résultats sont loin des attentes :

Un an après son ouverture, seulement 1388 personnes travaillent dans le parc […] De plus, les recherches de HGW basées sur un échantillon de travailleurs ont conclu qu’à la fin d’une journée de travail, il ne reste à la majorité d’entre eux que 57 gourdes, soit 1,36 $ US, après avoir payé pour leur transport et leur nourriture avec leur salaire minimum de 200 gourdes (4,75 $ US).
HGW a par ailleurs appris que la plupart des fermiers chassés de leurs terres pour laisser la place au parc sont toujours sans terre.

« Avant, Caracol était le grenier du département du Nord-Est », a affirmé Breüs Wilcien, l’un des fermiers expulsés de la zone de 250 hectares. « À l’heure actuelle, il y a une pénurie de certains produits dans les marchés locaux. Nous sommes ici dans la misère. » (Ibid.)

La destruction de la souveraineté alimentaire dans l’hémisphère Sud est une pratique courante de l’hémisphère Nord, mise en œuvre par le biais d’organisations internationales comme la Banque mondiale et le FMI. Le but consiste à garder le Sud dépendant du Nord et à créer des marchés pour l’exportation, que l’on appelle frauduleusement « aide alimentaire » pour les séances de photos et pour camoufler l’intention réelle : le dumping.

Il est évident qu’en plus de fournir une main d’œuvre esclave aux industries du vêtement des États-Unis et d’autres pays, le Parc industriel Caracol a contribué à réduire davantage ce qu’il reste de l’agriculture locale en Haïti, éradiquée au fil des ans par la politique étrangère barbare des États-Unis. Un rapport de 2010 du Council on Hemispheric Affairs a conclu que le « sauveur » d’Haïti, l’ancien « président Bill Clinton ainsi que d’autres résidents de la Maison-Blanche [ont condamné] Haïti à une pauvreté endémique avec leur politique intéressée d’exportation de riz ». (Leah Chavla, Bill Clinton’s heavy hand on Haiti’s vulnerable agricultural economy: The American rice scandal, Council on Hemispheric Affairs, 13 avril 2010.)

Group photo with factory employees
Photo: Remarquez que les travailleurs qui gagnent moins de 5 dollars par jour ne sourient pas. M. Clinton est le seul qui sourit. Légende originale : L’ancien président et envoyé spécial en Haïti, Bill Clinton, sourit alors qu’il est accueilli par des travailleurs de l’industrie du vêtement au Parc industriel Caracol en Haïti, lundi le 22 octobre 2012. Le parc industriel au nord du pays devrait créer jusqu’à 65 000 nouveaux emplois. Ce parc est une initiative conjointe de 300 millions de dollars des gouvernements haïtien et étasunien, et de la Banque Interaméricaine de développement. (Clintons visit Haiti to inaugurate new industrial park, The Bee. Picture: Carl Juste, Miami Herald.) 

Experte d’Haïti, Isabeau Doucet souligne :

Dans les années 1950, l’agriculture représentait  90 pour cent des exportations haïtiennes. Aujourd’hui, 90 pour cent des exportations proviennent du domaine du vêtement, alors que plus de la moitié de la nourriture du pays est importée.

Haïti et les États-Unis ont conclu des accords préférentiels de libre-échange – appelés HOPE (Haitian Hemispheric Opportunity through Partnership Encouragement Act, 2006), HOPE II (2008) et HELP (Haiti Economic Lift Program, 2008) – dans le cadre d’un effort visant à développer l’industrie du vêtement en Haïti. Pour ce faire, on a donné aux vêtements « Made in Haïti » une étiquette se voulant humanitaire, socialement responsable et bonne pour le « développement » du pays, tout en donnant un accès hors taxe aux marchés étasuniens.

Selon une étude de 2011 de l’American Federation of Labor and Congress of Industrial Organizations (AFL-CIO, principal regroupement syndical aux États-Unis), le coût de la vie à Port-au-Prince est estimé à 29 dollars par jour. Deux cents gourdes pour un quart de travail de huit heures équivaut à un sixième du salaire de subsistance estimé. Le coût de l’aller-retour au travail et d’un repas modeste peut facilement s’élever à 120 gourdes pour un travailleur. En réalité, les Haïtiens gagnent moins aujourd’hui qu’ils ne gagnaient sous la dictature de Duvalier. Les salaires ont à peine augmenté et valent maintenant la moitié de leur pouvoir d’achat de 1984. (Isabeau Doucet, Made in Haiti, Dumped in Haiti: Slave Labor and the Garment Industry, The Dominion, 10 juillet 2013.)

Expulsés de la ville et abandonnés sur un terrain vague

Alors que l’industrie du tourisme croît rapidement, des Haïtiens ont été expulsés de la ville et abandonnés sur un terrain vague dans un camp nommé Corail-Cesselesse, également connu sous le nom de « Canaan », « Jerusalem » et « ONAville ». Ce camps en périphérie de Port-au-Prince pourrait « devenir le bidonville le plus vaste et le plus coûteux du pays, où il n’y a pas de travail et l’eau est difficile à trouver :
En 2011, l’ONU et Oxfam ont promis qu’un nouveau système de citernes et de kiosques fournirait bientôt aux résidents de l’eau en provenance de l’agence étatique de l’eau. Deux ans plus tard, les robinets sont toujours à sec. Les résidents achètent de l’eau à 5 gourdes le seau (environ 12 cents US) de vendeurs privés ou des comités qui gèrent les rares réservoirs d’eau toujours fonctionnels et datant des premiers jours du camp, lorsque l’eau et la nourriture était gratuites, et que les agences fournissaient des emplois « argent contre travail » et des fonds de démarrage pour les entrepreneurs en devenir.


Photo : Annexe de l’hôtel de ville de Croix-des-Bouquets, Canaan.

Aujourd’hui toutes les grandes agences ont abandonné le camp Corail et ses 10 000 résidents. Claironnant leur succès et affirmant avoir préparé une « transition » aux élites locales, l’OIM [Organisation internationale pour les migrations], l’ARC [American Refugee Committee] et Vision mondiale se sont toutes désengagées (Vision mondiale appuie cependant toujours l’école Corail qu’elle a construite). (Reconstruction’s Massive Slum Will Cost “Hundreds Of Millions”, 17 juin 2013.)

La communauté internationale n’aide pas à reconstruire Haïti. Elle y renforce le colonialisme avec ses compagnies qui utilisent la population haïtienne comme main-d’œuvre esclave afin d’augmenter leurs profits. La différence saisissante entre la lente reconstruction favorisant les Haïtiens comparativement à la croissance rapide de l’industrie des hôtels de luxe démontre qu’en Haïti, c’est l’étranger d’abord. Malheureusement, la «suprématie blanche » et l’esclavage se portent toujours très bien dans la Perle des Antilles.

Julie Lévesque
  Texte publié initialement en anglais: Haiti “Reconstruction”: Luxury Hotels, Sweat Shops and Deregulation for the Foreign Corporate Elite

Julie Lévesque
est journaliste et chercheure au Centre de recherche sur la mondialisation


17 novembre 2013

Argent sale, le poison de la finance

Par Christine Guillemeau
pour http://www.france5.fr

Durée 52’
Auteur-réalisateur Nicolas Glimois
Production Mano a Mano, avec la participation de France Télévisions
Année 2012 


 
Dans une économie globalisée où la finance est reine, le crime organisé dispose de multiples canaux pour blanchir l’argent sale de ses trafics. Une enquête édifiante signée Nicolas Glimois.

Cosa Nostra en Sicile, ‘Ndrangheta en Calabre, Sacra Corona Unita dans les Pouilles, Camorra en Campanie, mafias américano-italienne, albanophone, turque, nigériane, japonaise, russe, triades chinoises, cartels latino-américains… le crime organisé étend sa toile. Qu’il provienne de la drogue, de la contrefaçon ou de la prostitution, l’argent de ses trafics prospère, atteignant des sommes colossales : pas loin de 700 milliards de dollars ! Tirant elles aussi partie de la mondialisation, les organisations criminelles n’hésitent plus à injecter des milliards dans l’économie légale partout sur la planète. « Nous parlons d’une menace pour l’humanité. Un poids économique si grand qu’une question se pose : où cela va-t-il nous mener ? » s’alarme Antonio Maria Costa, ancien directeur de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime.
Ancrant dans le port calabrais de Gioia Tauro son enquête sur la collusion entre organisations mafieuses et finance mondiale, Nicolas Glimois décortique les mécanismes qui, depuis les années 1980, permettent à l’industrie du crime de blanchir en toute impunité son argent sale. Un exercice pédagogique alimenté par les interventions de nombreuses personnalités, parmi lesquelles des élus comme le député calabrais Francesco Forgione et le maire de Naples Luigi de Magistris ; des observateurs du monde criminel tels que les essayistes Jean-François Gayraud et Xavier Raufer ; des « activistes » antimafia comme Ilaria Ascione et Stefan Gisler ; les spécialistes de la finance Martin Woods, John Christensen et les magistrats Roberto Di Palma, Jean de Maillard et Eric de Montgolfier. « Est-ce que le crime est devenu l’un des principaux éléments du moteur économique ? s’interroge ce dernier. Car, si c’est cela, prévient-il, cette criminelle organisation n’est pas seulement sournoise, elle est pernicieuse et, à terme, elle nous emportera. »



Les infos dont on parle peu n°46 (16 Novembre 2013)


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